27 février 2011
Une Urbanisation Hâtive et Irrespectueuse
Le recensement de 2006 révélait une situation alarmante pour Le Crès et ses 6899 habitants.
Sur les 31 communes de l'agglomération de Montpellier, notre commune représentait la plus faible progression sur les 7 dernières années avec un taux de croissance de +0.6% alors que la moyenne se situait à +10,7%.
Des classes risquaient de ne pas ouvrir ...
Il y avait urgence à reconstruire la pyramide des âges mais certainement pas à n'importe quel prix !
Et surtout pas en détériorant encore le cadre de vie déjà négligé des cressois (affaire de la carrière, pollution de l'usine ASTEN-SLPA .
..).
Conséquences : des projets immobiliers pharaoniques et stratégiques
tels le quartier de Maumarin avec ses 530 nouveaux logements, soit environ 2000 nouveaux habitants dont une proportion importante de familles avec enfants en bas âge.
Un véritable bol d'air pour la commune et la crise démographique évoquée plus haut. Dommage que cet air soit pollué ....
De nombreux projets sortent de terre dans tout le village de façon purement opportuniste et souvent en dépit de tout bon sens populaire.
Ainsi, le moindre espace vert est maintenant annexé dans le but de réaliser de nouveaux projets immobiliers (Olivette, République, Via Domitia, projet du lac,...). Le maire participe même à la promotion commerciale de ces nouveaux quartiers sur sa commune (campagne d'affichage de la Ville du Crès, parution d'articles dans des journaux immobiliers,...).
Des discours commerciaux mensongers
: La logique est simple et grossière : urbaniser massivement avant que les infrastructures programmées soient réalisées (exemple : doublement de la RD65, raccordement autoroutier) et que les nuisances ne soient rendues trop visibles et perceptibles.
Mais, la situation en matière de logement est telle que les gens achètent quand même !
Ainsi, un nouveau lotissement dénommé République va être créé à proximité de la voie rapide qui longe la station de tramway Via Domitia.
Ce projet de lotissement, qui doit accueillir essentiellement des logements sociaux est présenté par la municipalité comme exemplaire pour le respect du cadre de vie et du label HQE. Pourtant, il se situera à proximité immédiate d'un axe à fort trafic une fois le raccordement autoroutier réalisé.
Il en va de même du quartier La Draye qui sort déjà de terre côté Jacou et dont les terrains subissent la nuit les émissions toxiques de l'usine ASTEN-SLPA.
Ce lotissement arbore pourtant le célèbre label Haute Qualité Environnementale, source évidente de surcoût pour les acquéreurs !
Un promoteur unique pour Le Crès
: Tous ces nouveaux projets sont développés en partenariat avec l'aménageur Languedoc Terrains renommé également GGL.
Nous vous encourageons à visiter la page de promotion concernant la ZAC de Maumarin qui est prise comme modèle.
Comment est-ce possible ?
N'y a-t-il pas là une situation de monopole à dénoncer ?
Quel type de partenariat peut signer une commune avec un lotisseur privé ?
N'y a-t-il pas au contraire obligation a respecter les appels d'offres concurrentiels ?
Qu'en dites-vous ?
16:55 | Commentaires (3) | | Facebook | |
Commentaires
Le PLH, vous connaissez ? C'est un document administratif très important, mais cependant très discret… Et pour cause, ce Programme Local de l'Habitat est un plan élaboré par l'Agglo pour définir une politique du logement équilibrée, sur tout son territoire, entre les communes.
Mais en fait d'équilibre, on s'aperçoit après analyse, que c'est encore LE CRES qui va "se coltiner" le plus gros effort. Il doit se construire 600 logements sur la période 2007-2012, alors que notre commune (1200 habitants au Km²) a déjà 150 logements HLM. MONTFERRIER (472 Hab/Km²), qui a 4 (quatre!) logements HLM, n'aura à construire que 240 logements. Et LAVĒRUNE (382 Hab/Km²), avec 79 logements HLM, ne devra construire que 210 logements.
Certes des logements sont indispensables. Mais à quoi sert l'intercommunalité si les autres communes ne prennent pas leur part à cet effort collectif ? Ce PLH manque d'impartialité, et une fois encore, nos représentants à l'Agglo ont laissé faire sans s'interposer. Dormaient-ils ce jour-là ? Ils se sont en tout cas bien gardés de tout débat démocratique autour de ce projet Communautaire. Et donc, par des décisions inadaptées aux réalités locales, Le Crès va voir ses espaces verts céder la place aux "barres HLM des autres", reléguant notre commune, au sein de l'Agglo, en "cité-dortoir" de banlieue.
Pierre-yves ROUVE
Écrit par : Py ROUVE | 15 mars 2011
Il est courageux pour la municipalité du Crès d'engager autant d'efforts pour soutenir la dynamique démographique de l'agglomération montpelliéraine.
Toutes les communes périphérique de la capitale régionale se doivent de contribuer activement à cet essor démographique synonyme de bonne santé économique puisque celà incite des entreprises à s'installer.
Celà se retrouve dans toutes les grandes agglos de France et de Navarre et il se doit que Montpellier, la locomotive de cette dynamique soit aidée dans cet élan.
Trop peu de communes périphériques participent à cet essor et il se doit de les condamner ne serait-ce que pour des raisons économiques. Le chômage doit reculer.
Écrit par : BOSC | 08 juillet 2012
Vous avez raison Mr Bosc. Les communes qui ne font aucun effort pour construire leurs quotas de logements sociaux doivent être condamnés. Pour le Crès, la situation est quelque peu différente. Si côté logements sociaux, le compte y est, pour le reste, c'est n'importe quoi ! L'urbanisation débridée se fait sans aucune concertation avec la population et surtout, elle n'est en aucun cas un remède au chômage que subissent les créssois. Pour cela, il faudrait investir dans l'économie locale au lieu de mettre de côté l'argent des impôts locaux (exhorbitants !) pour construire un nouveau centre historique du village (projet pharaonique si cher à Mr le maire P. Bonnal). Pire, on a délibérément menti aux futurs acheteurs en masquant les nuisances (ASTEN, Z.I. de Vendargues, ...). Le maire détruit les derniers espaces naturels, les uns après les autres. Bientôt, les dernières parcelles de garrigues auront disparues sous le béton ! L'évolution des infrastructures liée à l'accroissement de la population n'a pas été anticipé. Il n'y a aucun équipement de l'Agglo sur la commune (alors que même Jacou a sa médiathèque). Le réseau cuivré par lequel passe internet est tellement obsolète que le Crès est condamné au bas débit pour encore 10 ans ! Pas assez de place à la crêche, de jardins pour enfants, ... et sans le travail exceptionnel des associations non municipales, le Crès ne serait plus qu'une ville dortoir comme tant d'autres.
Écrit par : carabistouille | 08 juillet 2012
Les commentaires sont fermés.