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24 mai 2011

Egoïsme ou solidarité inter-générations

ego.jpgTous égaux, vive notre société des Ego

 

Depuis notre plus jeune âge, la société nous enseigne un but prioritaire : Avoir une belle situation, gagner de l'argent pour pouvoir dire sur son lit de mort : j'ai réussi dans la vie.


La réussite individuelle est ainsi pour beaucoup le moteur de nos relations interpersonnelles et professionnelles.

 

L'argent ou les signes extérieurs de richesse s'imposent alors logiquement comme l'instrument de mesure idéal et objectif de cette réussite espérée.


« Il ne faut pas appeler richesses les choses que l’on peut perdre. » Léonard de Vinci


Si nous observons avec discernement les conséquences de ce mode de vie égocentrée, que percevons-nous ? Notre course contre le temps, notre stress relationnel, les tensions interpersonnelles que nous générons, voire parfois des maladies chroniques que nous subissons.

 

« C'est à tort que les hommes se plaignent de la fuite du temps, en l'accusant d'être trop rapide, sans voir qu'il s'écoule à la bonne vitesse. » Léonard de Vinci

 

Est-ce le prix à payer pour vivre et réussir dans cette société mondialisée ? N'existe-t-il pas une autre voie permettant de réussir sa vie ? Reste-t-il une place pour l'humain dans une telle société ? pour des relations désintéressées ? pour l'Amour ?

 

C'est tout notre système de valeurs qui est à déconstruire, notre système de croyances qui est à questionner, notre capacité d'observation et d'émerveillement qui doit être développé.

 

Cette indifférence à autrui crée tous les jours de nouvelles victimes parmi les populations les plus fragilisées. Les formes d'exclusion telles que le racisme sont heureusement encore largement combattues. D'autres formes sont parfois plus incidieuses encore car moins visibles. Intéressons-nous aux personnes âgées et/ou handicapées et à la considération dont fait preuve la société à leur égard.


L'aide à la personne : la solution idéale pour aider à vivre et accompagner à mourir ?


« Après le verbe "aimer", "aider" est le plus beau verbe du monde.» Bertha von Suttner

 

Pour  certains « médicaux » : Un beau titre.

Pour les « politiquement  corrects » une profession de foi… électorale.

Soyez rassurés, on pense et on agit pour vous, nous sommes responsables et humains.

Les centres médicaux existent, les associations, les biens penseurs existent aussi et se présentent et agissent comme des professionnels, des experts incontournables.

Loin de ces discours lénifiants, égoïstes et trop souvent intéressés, une réalité quotidienne mérite d'être simplement observée.

Celles d'hommes et de femmes fragiles, isolés à leur domicile (aidées ou non).

Le soir vers 18 heures quand commencent les angoisses crépusculaires et que l'estomac  se « noue » - nombre de personnes âgées sont atteintes de malnutrition-. Qui est là ?

La nuit, quand les douleurs, les insomnies, les cauchemars, la peur, la nostalgie hantent la solitude. Qui est là ?

La journée, pour affronter les difficultés quotidiennes, toilettes intimes, achats indispensables. Qui est là ?

Pour résoudre les tracasseries administratives informatisées à outrance, sachant que votre lenteur, votre surdité, votre vieillesse vont laminer, les interlocuteurs les plus affables souvent victimes  des sous effectifs ou de l’inexpérience des intérimaires. Qui est là ?

Pour réparer les erreurs, suivre les dossiers non aboutis, effacer  les échecs, situations  qui suscitent un malaise ressenti comme une blessure dévalorisant la personne. Qui est là ?

  

CHAINE HUMAINE.jpgBien évidemment, la solution ne pourra être déléguée à une poignée de salariés aussi dévoués soient-ils. Elle imposera au contraire une prise de conscience collective, une implication et des changements plus profonds en chacun de nous.

 

La personne âgée doit redevenir un citoyen à part entière et dont l'expérience reconnue et prise en compte fera barrage aux dérives auxquelles nous assistons. Et si nous regardions ce fait comme le début d'une solution.


 

 

19:25 | Commentaires (2) | |  Facebook | |

Commentaires

"...AIDER EST LE PLUS BEAU DES VERBES..."...Si Tu le dis, mon ami!!!
Tu écris comme celui qui s'est engagé électoralement!!!
Actuellement les bonnes intentions, les vrais engagements et les belles paroles font rêver. Il y a deux réflexions à considérer:
- AIDER pour le maintien à domicile des personnes agées valides
- DONNER LES MOYENS de le faire, à des personnes aux revenus bas, très bas, souvent au seuil de pauvreté avéré.
Les aides financières sont difficiles à obtenir. Le plafond qui sert au calcul de l'attribution est vite dépassé et vous prive de toutes aides.
Le CESU est un LEURRE pour l'aide à domicile, si la personne aidée n'est pas imposable la déduction est infime ou pas applicable.
On doit quand même signaler que pour "les jeunes"non imposables (mères de familles par exemple) il peut y avoir crédit d'impôts.
Pas de crédit d'impôts pour les vieux non imposables.
Si l'on continue, la fin de vie du quatrième âge est un désastre annoncé.

Écrit par : Yan AMARRE | 28 mai 2011

Ne devrait on pas s'inquiéter de savoir que ce sont les plus démunis qui voient diminuer cette aide et se priver de ce minimum de solidarité?

Pour le maintien à domicile des personnes âgées en accompagnant les familles là, l'autosatisfaction des médicaux et des élus, atteint le sommet de la mauvaise foi. C’est la politique de l'autruche.
Bon nombres de nos jeunes ont des difficultés pour fonder une famille et construire leur avenir.
Alors…
Comment accompagner les familles ?
Rester chez soi, aidé par la famille ou par des intervenants, n'est pas à la portée de tous nos aînés. Certains y parviennent, d'autres donnent l’illusion.
De nos jours pouvoir finir sa vie parmi les siens est devenu un privilège réservé aux familles aisées.
Nous connaissons les contraintes de la vie actuelle, délocalisation, séparation, tentations, précarité, humiliations en tous genres, autant de gageures à affronter tous les jours. Croyez vous sincèrement qu'il soit encore possible de faire cohabiter les personnes âgées avec de jeunes couples parents eux-mêmes ? Difficile à concevoir.
C'est hélas, une époque révolue. Le rythme de vie des générations actives s'accélère tellement que même avec la meilleure volonté, une personne âgée plus ou moins dépendante vivant chez ses enfants, devient un handicap, culpabilisant toute la cellule familiale.

Pourtant, on les utilise « Nos Vieux » « le quatrième âge » pour les logos publicitaires, on se sert d'eux, comme de l'arbre qui cache la forêt. Certains, handicapés, vivant dans des appartements thérapeutiques se sentent étouffés, abandonnés aux moments cruciaux par les systèmes mis en place et préfèrent se marginaliser et « finir » lentement.
On ne rate plus une occasion pour culpabiliser, stigmatiser les retraités, le prolongement de la durée de vie, les années glorieuses. Alors par cupidité ou lâcheté nous refusons de voir cette discrimination qui s'implante.
On peut aussi parler des ensembles immobiliers spécifiques, des maisons de retraites et des scandales afférents. Pour les non convaincus, nous proposons d'aller faire un stage dans certains de ces établissements.
Le vieux deviendrait-il seulement une source de revenu puis une charge?

Pour nous, il en va du respect de ceux qui sont en souffrance, de « leur cadre de vie » de notre avenir, de notre choix de société.
Pour cela, Mr le conseiller général du Crès - Castelnau le lez, nous a donné la possibilité de suivre la réalisation de ses engagements électoraux afin qu’ils ne deviennent pas une publicité politique.
Connaissant ses promesses, les réalisations des engagements passés, sa politique visionnaire, active, généreuse, il peut compter sur notre vigilance, nous ne laisserons pas faire n'importe quoi, n’importe comment.

Écrit par : JCC-MS | 29 mai 2011

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